C'est à partir d'ici que nous entrons vraiment Chine. Nous avons l'adresse de l'hôtel, comment y aller en bus. Aucune raison de se paumer...
Le train express Hong-Kong - Guangzhou se passe exactement comme un Paris – Londres en Eurostar. Vous sortez du territoire hong-kongais avant de monter dans le train, puis après 2h d'un trajet confortable (il y a même des prises électriques à chaque place), vous passez la douane chinoise.

Heureusement, le 3ième distributeur bancaire est plus conciliant que les 2 premiers et accepte de nous donner quelques billets de 100. Nous pouvons donc partir à la recherche de notre bus (le n°41) que nous trouvons de suite. Le chauffeur nous fait comprendre qu'il n'a pas le change sur 100 yuans. Une dame nous fait la monnaie, ce qui nous évite de courir partout, et nous prévient aussi quand notre arrêt arrive. Trop sympa !
Bon, jusqu'ici tout va bien. On est à 2 pas de notre hostel, on a l'adresse et le téléphone,  on a un plan de la ville dans notre guide, et malgré tout les choses se compliquent : l'adresse que nous avons est en anglais, le plan du guide est trop grossier et les noms des rues sont différents de ceux que nous voyons... Nous errons 3 bons 1/4h en demandant aux commerçants qui ne parlent pas vraiment anglais et n'ont bien évidement aucune idée de l'endroit où l'on se rend. Pas moyen de trouver une cabine téléphonique. Un gentil vigile d'une société d'assurances accepte d'appeler avec son portable le gars de l'hostel qui vient nous récupérer. La guest-house est à 200m de l'arrêt de bus dans une contre allée, au 27ième étage de l'immeuble n°245. Une heure pour faire 200m !
Le soir rebelote pour commander à dîner au resto. Pas moyen de comprendre quoi que ce soit même avec les traductions du guide... Va reconnaître un signe chinois, même simplifié, parmi 4 pages de signes qui, de notre point de vue, se ressemblent tous... On se paye une bonne tranche de rigolade, partagée avec les serveurs qui défilent tous pour venir voir nos trognes, quand je finis par commander des pattes de poulet au piment... Les chinois raffolent de ça et je ne comprend vraiment pas pourquoi. Il n'y a que de la peau qui se détache difficilement des os et qui n'a pas goût de grand chose. On dit des cantonnais qu'ils mangent tout ce qui a 4 pattes sauf les tables et tout ce qui possède des ailes sauf les avions ! Ceci explique peut-être cela...




De même, le lendemain je passe une heure à chercher la station de métro pour aller acheter des billets de train au centre-ville. Cela dit, j'arrive sans problème à les acheter. :)


Bref, nos débuts sont difficiles, mais les chinois sont hyper aidants et souriants. Nous développons nos méthodes de communication : le Gépalémo (petit livre d'images) commence à nous servir et nous profitons au maximum des chinois bilingues pour qu'ils nous écrivent, en chinois, les phrases dont nous avons besoin. A l'hostel, c'est quand même pas de bol, le mec parle un anglais parfait, mais est népalais et ne sait pas écrire chinois.

Le lendemain matin, nous allons dans un salon de thé manger des « dim-sum », la spécialité de Guangzhou. Bon, comme je ne me suis pas trop renseigné, on passe un peu pour des crétins. Nous demandons des « dim-sum » (avec notre petit carnet) et la nana nous file une carte complète et attend notre sélection. Du coup, je lui répète que je veux des « dim-sum », @&#?§!*%!$!... Bon, nous finissons par comprendre que c'est un peu comme les tapas : il y en a plusieurs sortes et il faut donc choisir. Aaaaarrrgggg ! Plouf, plouf, ce sera toi que je mangera ! Des raviolis-vapeurs aux crevettes, des nems... On arrive tout de même à commander autre chose que des pattes de poulet cette fois-ci.:)
Pour la petite histoire, après une rapide recherche sur wikipédia (qui nous aurait évité quelques tracas), « dim-sum »  signifie « cœur à petite touche ». Ce sont des petits mets, des bouchées, des mignardises que l'on mange lors du « yum cha », la cérémonie du thé, repas s'étalant du matin jusque dans l'après-midi dans les « cha lau », établissements de thé.


Puis nous rentrons à l'hostel, et tentons de faire un début de programme avant de prendre notre train de nuit pour Guilin. Trop à la bourre pour y aller en métro, nous prenons un taxi qui nous dépose devant la gare. Mais c'est impossible d'entrer, il y a des barrières partout... Ca nous prend un bon 1/4h pour trouver le souterrain qui va bien. Les trains couchettes sont très proches des nôtres. Mais, les compartiments n'ont pas de porte, ils sont équipés d'un thermos, et de l'eau chaude est disponible au bout de chaque wagon : parfait pour des pâtes chinoises instantanées, du thé ou du café. :) Quand vous montez dans le train, le contrôleur échange votre billet contre une plaquette en plastique. Cela lui permet de savoir quand il doit venir vous réveiller. Par ailleurs, quand vous achetez des billets, plusieurs options vous sont offertes : les sièges, les couchettes normales (ce que j'ai décris ci-dessus) et les couchettes confort (pas encore vues).



GUANGZHOU PRATIQUE

Journey Hostel : 50B/p en dortoir de 4
Les + : propriétaires et espace commun sympas, wifi
Les - : pas super propre

Train Guangzhou – Guilin : 220 Y en hard-sleeper – départ : 17h50 – arrivée : 7h le lendemain

Taux de change : 1€ ~= 9 Yuans