Finalement, notre hôtesse, Carmen, n'ayant pas eu de nos nouvelles quant à l'heure de notre arrivée, était partie à la piscine.
Elle parlait un peu français et tant mieux parce que mes quatre mots d'espagnol limitaient un peu la conversation.
Nous avons découvert notre chambre : trois lits une place, une armoire énorme, deux chaises et une table minuscule... Il me semble que nous avions précisé « lit double »! Nous en avons pris notre parti et avons opéré un petit changement/déménagement pour, au moins, pouvoir se faire un bisou de bonne nuit sans se lever...
Quand nous avions demandé une famille d'accueil, je pensais « famille », soit au moins deux personnes, voire un ou deux gosses. Et pour moi, une cinquantenaire qui passe ses soirées et nuits en boîte, je n'appelle pas ça une famille. Elle ne mangeait pas avec nous, ne nous parlait pas et faisait le minimum syndical niveau bouffe. Elle nous laissait, dans la cuisine, des plats ultra gras et basiques genre gratin de pâtes au knack (non, non, je n'ai pas oublié le pluriel à knack, il n'y en avait qu'un!), tortilla et poisson pâné, le tout arrosé de Fanta. Au petit-déjeûner, nous avions droit à des madeleines à l'alcool et moi, ça avait du mal à passer. Et surtout, j'avais les crocs 2h après! Un matin, j'ai demandé si je pouvais avoir un thé en plus de mon jus d'orange. Elle m'a répondu qu'il était stipulé, dans le règlement de l'école, que c'était thé OU jus d'orange!
Là, nous avons craqué et sommes allés à l'école pour leur dire que déjà, ce n'était pas une famille d'accueil mais une chambre chez l'habitant (et la différence est de taille!) et que la façon dont elle nous accueillait était inacceptable. Nous avons 30 ans et des brouettes, nous sommes capables de nous défendre. Mais, j'imagine les parents mettant leurs enfants dans une famille d'accueil pour qu'ils soient bichonnés, entourés, intégrés ; des parents qui se sentent en confiance, alors qu'en fait leurs gamins bouffent de la merde, sont livrés à eux même et peuvent sortir jusqu'à pas d'heure puisque notre hôtesse passe son temps en boîte!
Nous étions super dépités parce qu'au même prix, nous aurions pu avoir un hôtel 3* avec piscine, à deux pas de l'école. Tout ça pour « vivre au rythme des locaux ». Mais, bien sûr!
Nous étions super dépités parce qu'au même prix, nous aurions pu avoir un hôtel 3* avec piscine, à deux pas de l'école. Tout ça pour « vivre au rythme des locaux ». Mais, bien sûr!
Du coup, nous avons changé de logement. Nous nous sommes retrouvés chez Anna, une mamie vivant avec ses chiens qui nous faisait des plats plus traditionnels et excellents quoique tout aussi diététiques : paëlla, gaspacho... Elle mangeait avec nous et nous faisait la conversation. Bon, ça n'allait pas très loin parce qu'elle parlait très vite avec un accent andalou très prononcé... Chacun y mettait de la bonne volonté même si je n'ai pas lâché mon dictionnaire des 3 jours où nous étions chez elle.
De plus, l'appartement était à quatre minutes de l'école et non vingt-cinq comme l'autre. Nous rentrions manger le midi ensuite, nous faisions un petite sieste pour digérer tout ça et nous allions en cours!