C'est la bonne surprise de cette seconde partie de voyage en Chine. Il y a des millions de choses à voir et à faire à Pékin.
Dix jours à résumer : voici, bien classé, tout ce que nous avons fait à Pékin.
Les sites touristiques :
A quelques pas de notre hôtel se trouve la « fameuse » place Tien'anmen, tristement célèbre hors de Chine pour les événements de 1989 (faites une recherche Google pour vous rafraîchir la
mémoire, je ne vais pas toujours vous mâcher le travail!)
La place est immense mais n'est pas très belle. Un peu trop... soviétique (carrée, froide, impersonnelle).
Un peu masochistes, nous avons poireauté une heure pour voir le cérémonial du baisser de drapeau qui n'a, soyons honnêtes, aucun intérêt !
Curieux, nous avons voulu entrer au mausolée de Mao, où repose l'ex-leader, embaumé. Car il est théoriquement possible d'y entrer. Le mausolée ouvrant à 8h, nous sommes arrivés à 7h50, pensant passer dans les premiers. Mais, alors que nous tentions désespérément de trouver le début de la queue (en remontant la file, tels des saumons la rivière), nous avons du admettre qu'il nous faudrait toute la matinée pour voir le sarcophage. En effet, des centaines (des milliers?) de groupes et de particuliers se succédaient. Nous sommes donc restés une vingtaine de minutes à observer le service d'ordre qui s'évertuait à aligner les badauds en une colonne homogène. Armés de mégaphones, ils n'hésitaient pas à bousculer les lents et à faire entrer dans le rang à coup de bourrades les rebelles. Des petits malins profitaient de certains moments de confusion pour s'insérer dans la queue. Après ce tri initial et les consignes données, les gens étaient incroyablement disciplinés ! Des vigiles veillaient au grain tout le long du trajet mais ne semblaient pas être indispensables. Ca m'a fait penser à la démonstration de chiens de berger et leur troupeau de moutons en Australie... Pris dans le goulot d'étranglement, les bêtes s'affolent, se grimpent dessus, se poussent pour passer et ensuite, leur place trouvée, suivent docilement ! Sociologiquement passionnant et hilarant !
La cité interdite, juste derrière la place Tien'anmen, est le site touristique incontournable. C'est le palais des dynasties Ming et Qing où se succèdent bâtiments et 9999 pièces selon les manifestants (le chiffre 10000 étant réservé aux divinités), 8704 selon la police. C'est bondé et une bonne partie, dont les jardins, est fermée au public, mais ça reste magnifique.
Un petit tour au parc Beihai avec sa stupa bouddhiste :
Le temple du ciel était le lieu où l'empereur, appelé aussi « fils du Ciel », réalisait 2 fois par an les sacrifices rituels qui permettaient de s'assurer prospérité. L'arrivée par la porte sud est splendide, dans le même style que la cité interdite en moins fréquenté. Du coup, nous profitons des jardins alentours où les chinois s'adonnent à toutes sortes d'activités : chant, danse, tai-chi, raquettes, badmin-pied, etc...
Chinoiseries au parc :
Nous allons aussi faire un petit tour au musée d'histoire naturelles. C'est ciblé pour les gamins et fait très musée des années 80. L'intérêt est limité, mais on peut admirer quelques trucs dégueux dans la partie anatomie, dont quelques foetus humains dans le formol... Miam-miam !
Le palais d'été, construit en 1750 pour la mère de l'empereur, fût détruit 2 fois par les troupes anglo-françaises en 1860 et 1900. Difficile de l'ignorer, c'est rappelé à chaque pancarte d'explication. Il fût donc reconstruit 2 fois par l'impératrice Cixi avec l'argent originalement destiné à la marine chinoise. C'est un parc immense avec de nombreux édifices de style différents. Il y a de quoi y passer une journée complète à se balader dans les bâtiments surpeuplés et dans le jardins bien plus calmes.
Michael, notre ami chinois rencontré à Meili Xue Shan, nous emmène un soir découvrir les hutongs du nord de Pékin. Un hutong est un quartier composé de passages étroits et de ruelles. Aujourd'hui, ce quartier restauré est plein de boutiques et de restaurants. Très agréable pour une ballade du soir.
La grande muraille est l'autre monument incontournable. Plusieurs sites sont accessibles depuis Pékin. Nous avons choisi de prendre un tour avec l'hostel afin de nous rendre sur un site à côté de Badaling. Nous sommes peu nombreux sur cette portion en partie restaurée et profitons du décor pendant une ballade de 3 heures.
Les spectacles :
Comme Pékin était notre dernière étape, nous avons décidé d'en profité et de nous faire plaisir. Nous nous sommes offert deux spectacles.
Nous avons d'abord été voir les extraits d'un opéra chinois. Nous ne connaissions pas du tout et avons été agréablement surpris. Chants très typiques, musique entêtante, danses gracieuses, acrobaties... Tous les ingrédients sont rassemblés pour vous faire passer un bon moment.
Il en était de même avec le cirque qui offrait un très réjouissant spectacle avec des numéros d'acrobates, de contorsionnistes, d'adresses (10 jeunes femmes sur un même vélo roulant sur la petite scène, c'est possible!), de clowns...
La bouffe :
Ma découverte culinaire de la semaine est le hot pot. Certains le connaissent peut-être sous le nom de fondue chinoise. Le principe est de faire cuire de la viande (très finement découpée), des légumes, des pommes de terre, des pâtes... dans un bouillon de légumes épicé ou non. A ne pas oublier, la délicieuse sauce au sésame anti-diététique au possible ! C'est en quelque sorte une fondue bourguignonne mais sans huile et avec des légumes !
Renaud ne pouvait, quant à lui, repartir de Pékin sans avoir goûté le canard laqué. L'expérience fut un peu décevante, car nous n'avons pas choisi le meilleur restaurant de Pékin mais nous avons eu un aperçu de ce que c'était. Le canard, découpé en lamelle est déposé sur une crêpe avec une sauce un peu salée, des lamelles de concombre et de poireaux. La crêpe est ensuite roulée et mangée ! Le tout était accompagné d'un bouillon et de légumes. C'était un peu froid et du coup dommage...
Les marchés :
En Chine, la négociation est de rigueur. Cela rend chaque achat laborieux. A priori, il faut diviser les prix proposés sur les marchés par 8 ou 10, ce qui rend l'exercice difficile pour nous qui n'avons pas l'habitude et quelques scrupules... Et même si on réussi cela, on repart avec l'intime conviction que l'affaire n'était pas si bonne que ça !!!
Pour les vêtements, il est difficile de trouver autre chose que des fausses marques. J'ai essayé d'acheter des vêtements mais je pense que les français ne sont pas encore prêts à accueillir la mode chinoise qui consiste à assembler des vêtements qui ne vont surtout pas ensemble, dans des coupes, des couleurs et des matières plus que douteuses... Renaud a réussi à s'acheter un jean qui est probablement une imitation mais son pantalon étant arrivé en fin de course, il fallait bien lui trouver quelque chose... C'est dans des marchés comme le Silk Market (Rue de la soie) ou le marché d'Hongkiao , qui sont clairement annoncés comme le supermarché du faux, (« Fake market »)que l'on trouve son « bonheur ». Quand on sait que l'achat d'imitation peut être sanctionné, ça surprend. Les techniques de vente sont extrêmement agressives. Les vendeuses vous accrochent le bras pour vous tirer dans leurs échoppes, les invitations « Hello Lady, have a look » fusent de tous côtés... Lorsque l'on se décide à négocier quelque chose, les vendeuses jusque là si mielleuses vous insultent. Alors qu'il disait qu'en France il payait son jean 20€, Renaud a eu droit, à une mine de dégoût, un scan des pieds à la tête et d'un « Je peux voir vos goûts' ! ». Bref, un régal !;)
Le principe est à peu près le même dans les marchés d'antiquités. Les vendeurs n'hésitent pas à proposer des prix exorbitants pour des produits fabriqués à la chaine dans une usine. Parfois, on peut même trouver des morceaux de céramique ! Et moins le gars a de choses devant lui, plus il en demande un prix élevé !
J'ai remarqué que les jeunes étaient beaucoup plus agressifs et utilisaient la technique du « je suis outré, choqué, vexé, blessé et je fais la gueule même quand on s'est mis d'accord sur le prix... » Les vieux sont également de très mauvaise foi, vantant leurs produits comme étant très bon marché et d'excellente qualité (Hum, hum...) mais plus souriants !
BEIJING PRATIQUE
Emperor Guest House : 140Y la double avec SDB commune
Cité Interdite : 60Y
Temple du ciel :
Palais d'été : 60Y
Tour à la muraille de Chine : 260Y
Opéra chinois : 180Y
Spectacle d'acrobates : 120Y
Bus de ville : 1Y (0,40Y avec la carte IC)
Métro : 2Y
Taux de change : 1€ ~= 9,5 Yuans
Dix jours à résumer : voici, bien classé, tout ce que nous avons fait à Pékin.
Les sites touristiques :
A quelques pas de notre hôtel se trouve la « fameuse » place Tien'anmen, tristement célèbre hors de Chine pour les événements de 1989 (faites une recherche Google pour vous rafraîchir la
mémoire, je ne vais pas toujours vous mâcher le travail!)
La place est immense mais n'est pas très belle. Un peu trop... soviétique (carrée, froide, impersonnelle).
Un peu masochistes, nous avons poireauté une heure pour voir le cérémonial du baisser de drapeau qui n'a, soyons honnêtes, aucun intérêt !
Curieux, nous avons voulu entrer au mausolée de Mao, où repose l'ex-leader, embaumé. Car il est théoriquement possible d'y entrer. Le mausolée ouvrant à 8h, nous sommes arrivés à 7h50, pensant passer dans les premiers. Mais, alors que nous tentions désespérément de trouver le début de la queue (en remontant la file, tels des saumons la rivière), nous avons du admettre qu'il nous faudrait toute la matinée pour voir le sarcophage. En effet, des centaines (des milliers?) de groupes et de particuliers se succédaient. Nous sommes donc restés une vingtaine de minutes à observer le service d'ordre qui s'évertuait à aligner les badauds en une colonne homogène. Armés de mégaphones, ils n'hésitaient pas à bousculer les lents et à faire entrer dans le rang à coup de bourrades les rebelles. Des petits malins profitaient de certains moments de confusion pour s'insérer dans la queue. Après ce tri initial et les consignes données, les gens étaient incroyablement disciplinés ! Des vigiles veillaient au grain tout le long du trajet mais ne semblaient pas être indispensables. Ca m'a fait penser à la démonstration de chiens de berger et leur troupeau de moutons en Australie... Pris dans le goulot d'étranglement, les bêtes s'affolent, se grimpent dessus, se poussent pour passer et ensuite, leur place trouvée, suivent docilement ! Sociologiquement passionnant et hilarant !
La cité interdite, juste derrière la place Tien'anmen, est le site touristique incontournable. C'est le palais des dynasties Ming et Qing où se succèdent bâtiments et 9999 pièces selon les manifestants (le chiffre 10000 étant réservé aux divinités), 8704 selon la police. C'est bondé et une bonne partie, dont les jardins, est fermée au public, mais ça reste magnifique.
Un petit tour au parc Beihai avec sa stupa bouddhiste :
Le temple du ciel était le lieu où l'empereur, appelé aussi « fils du Ciel », réalisait 2 fois par an les sacrifices rituels qui permettaient de s'assurer prospérité. L'arrivée par la porte sud est splendide, dans le même style que la cité interdite en moins fréquenté. Du coup, nous profitons des jardins alentours où les chinois s'adonnent à toutes sortes d'activités : chant, danse, tai-chi, raquettes, badmin-pied, etc...
Chinoiseries au parc :
Nous allons aussi faire un petit tour au musée d'histoire naturelles. C'est ciblé pour les gamins et fait très musée des années 80. L'intérêt est limité, mais on peut admirer quelques trucs dégueux dans la partie anatomie, dont quelques foetus humains dans le formol... Miam-miam !
Le palais d'été, construit en 1750 pour la mère de l'empereur, fût détruit 2 fois par les troupes anglo-françaises en 1860 et 1900. Difficile de l'ignorer, c'est rappelé à chaque pancarte d'explication. Il fût donc reconstruit 2 fois par l'impératrice Cixi avec l'argent originalement destiné à la marine chinoise. C'est un parc immense avec de nombreux édifices de style différents. Il y a de quoi y passer une journée complète à se balader dans les bâtiments surpeuplés et dans le jardins bien plus calmes.
Michael, notre ami chinois rencontré à Meili Xue Shan, nous emmène un soir découvrir les hutongs du nord de Pékin. Un hutong est un quartier composé de passages étroits et de ruelles. Aujourd'hui, ce quartier restauré est plein de boutiques et de restaurants. Très agréable pour une ballade du soir.
La grande muraille est l'autre monument incontournable. Plusieurs sites sont accessibles depuis Pékin. Nous avons choisi de prendre un tour avec l'hostel afin de nous rendre sur un site à côté de Badaling. Nous sommes peu nombreux sur cette portion en partie restaurée et profitons du décor pendant une ballade de 3 heures.
Les spectacles :
Comme Pékin était notre dernière étape, nous avons décidé d'en profité et de nous faire plaisir. Nous nous sommes offert deux spectacles.
Nous avons d'abord été voir les extraits d'un opéra chinois. Nous ne connaissions pas du tout et avons été agréablement surpris. Chants très typiques, musique entêtante, danses gracieuses, acrobaties... Tous les ingrédients sont rassemblés pour vous faire passer un bon moment.
Il en était de même avec le cirque qui offrait un très réjouissant spectacle avec des numéros d'acrobates, de contorsionnistes, d'adresses (10 jeunes femmes sur un même vélo roulant sur la petite scène, c'est possible!), de clowns...
La bouffe :
Ma découverte culinaire de la semaine est le hot pot. Certains le connaissent peut-être sous le nom de fondue chinoise. Le principe est de faire cuire de la viande (très finement découpée), des légumes, des pommes de terre, des pâtes... dans un bouillon de légumes épicé ou non. A ne pas oublier, la délicieuse sauce au sésame anti-diététique au possible ! C'est en quelque sorte une fondue bourguignonne mais sans huile et avec des légumes !
Renaud ne pouvait, quant à lui, repartir de Pékin sans avoir goûté le canard laqué. L'expérience fut un peu décevante, car nous n'avons pas choisi le meilleur restaurant de Pékin mais nous avons eu un aperçu de ce que c'était. Le canard, découpé en lamelle est déposé sur une crêpe avec une sauce un peu salée, des lamelles de concombre et de poireaux. La crêpe est ensuite roulée et mangée ! Le tout était accompagné d'un bouillon et de légumes. C'était un peu froid et du coup dommage...
Les marchés :
En Chine, la négociation est de rigueur. Cela rend chaque achat laborieux. A priori, il faut diviser les prix proposés sur les marchés par 8 ou 10, ce qui rend l'exercice difficile pour nous qui n'avons pas l'habitude et quelques scrupules... Et même si on réussi cela, on repart avec l'intime conviction que l'affaire n'était pas si bonne que ça !!!
Pour les vêtements, il est difficile de trouver autre chose que des fausses marques. J'ai essayé d'acheter des vêtements mais je pense que les français ne sont pas encore prêts à accueillir la mode chinoise qui consiste à assembler des vêtements qui ne vont surtout pas ensemble, dans des coupes, des couleurs et des matières plus que douteuses... Renaud a réussi à s'acheter un jean qui est probablement une imitation mais son pantalon étant arrivé en fin de course, il fallait bien lui trouver quelque chose... C'est dans des marchés comme le Silk Market (Rue de la soie) ou le marché d'Hongkiao , qui sont clairement annoncés comme le supermarché du faux, (« Fake market »)que l'on trouve son « bonheur ». Quand on sait que l'achat d'imitation peut être sanctionné, ça surprend. Les techniques de vente sont extrêmement agressives. Les vendeuses vous accrochent le bras pour vous tirer dans leurs échoppes, les invitations « Hello Lady, have a look » fusent de tous côtés... Lorsque l'on se décide à négocier quelque chose, les vendeuses jusque là si mielleuses vous insultent. Alors qu'il disait qu'en France il payait son jean 20€, Renaud a eu droit, à une mine de dégoût, un scan des pieds à la tête et d'un « Je peux voir vos goûts' ! ». Bref, un régal !;)
Le principe est à peu près le même dans les marchés d'antiquités. Les vendeurs n'hésitent pas à proposer des prix exorbitants pour des produits fabriqués à la chaine dans une usine. Parfois, on peut même trouver des morceaux de céramique ! Et moins le gars a de choses devant lui, plus il en demande un prix élevé !
J'ai remarqué que les jeunes étaient beaucoup plus agressifs et utilisaient la technique du « je suis outré, choqué, vexé, blessé et je fais la gueule même quand on s'est mis d'accord sur le prix... » Les vieux sont également de très mauvaise foi, vantant leurs produits comme étant très bon marché et d'excellente qualité (Hum, hum...) mais plus souriants !
BEIJING PRATIQUE
Emperor Guest House : 140Y la double avec SDB commune
Cité Interdite : 60Y
Temple du ciel :
Palais d'été : 60Y
Tour à la muraille de Chine : 260Y
Opéra chinois : 180Y
Spectacle d'acrobates : 120Y
Bus de ville : 1Y (0,40Y avec la carte IC)
Métro : 2Y
Taux de change : 1€ ~= 9,5 Yuans