Plus grande que Toulouse, pourtant 4ième commune de France, Yizhou, petite ville de campagne n'a d'intérêt que parce que nous y retrouvons Marc et Sophie, américains rencontrés au Laos.
Pensant arriver vers 21h30 et retrouver nos amis à la gare, nous nous retrouvons un peu stupides quand le train nous laisse sur le quai à 17h30. Nous n'avons pas leur adresse sur papier, il n'y a pas de téléphone à proximité. Ayant lu dans plusieurs récits de voyage que la police pouvait être très aidante, Renaud va demander aux policiers s'il peut téléphoner à Sophie et ainsi savoir s'ils sont chez eux. Nous n'avons pas l'occasion de parler à notre copine et nous ne comprenons pas grand chose à ce qu'il se passe jusqu'à ce que l'un d'eux avance la voiture et nous fait signe de mettre nos sacs dedans. Notre taxi est avancé et c'est dans une voiture de police que nous débarquons chez nos amis ! L'homme demande à Sophie d'écrire une lettre de remerciement au gouvernement et au chef de la police pour signifier à quel point la police est serviable envers les étrangers. Il faut s'attendre à ce que Renaud, qui a été pris en photo au poste, apparaisse dans une feuille de chou quelconque, comme propagande sur les mérites de la police et que nous servions de moyen de promotion à notre bon samaritain. C'était amusant et c'est tout le mal que nous lui souhaitons !
Ma mère, qui est un peu mauvaise langue, il faut l'avouer, m'a dit : « quel est l'intérêt d'aller jusqu'en Chine pour rester avec des américains ? » . L'avenir nous contredira peut-être, mais, pour l'instant, c'est la période où nous avons le plus vécu la vie des chinois. Mark et Sophie sont profs d'anglais à l'université de Yizhou. Ils sont ici depuis 2 ans et Sophie, d'origine Taïwanaise, parle très bien chinois. Ayant chacun un appartement, ils en ont laissé un à notre disposition pour la durée de notre séjour : 2 chambres, séjour, cuisine, salle de bain, internet, machine à laver... C'était royal !
Il était vraiment agréable de nous laisser guider, sans avoir à lutter pour notre survie. Notre séjour pourrait se résumer en 3 mots : manger, sortir, visiter.
Nous avons du prendre quelques kilos car ici la nourriture était excellente. Mark et Sophie connaissent bien leur ville et tous les repas étaient parfaits pour découvrir la cuisine locale. A savoir, en Chine, chaque légume est associé à une viande (mais tous les mélanges ne sont pas possibles). Nous avons testé dans le désordre : nouilles sautées, riz, bœuf/oignons, bœuf/champignons, omelette/légumes, porc/choux-fleurs, raviolis vapeur, bœuf/aubergines (proche de la moussaka), maïs grillé avec une sauce au sésame, escargots pimentés, brochettes de bœuf et de poulpe très épicées, un bébé oiseau grillé, des œufs de caille, des crêpes maison aux champignons-ail-oignons, des patates douces caramélisées, du poisson aux légumes, servi sur un barbecue de table (qui reste donc chaud et que tout le monde picore du bout des baguettes), du lapin, de « l'intérieur de vache (tripes, palais, veines, estomac, sang coagulé), du tofu, des légumes, de la soupe. En tous cas, on adore manger à la chinoise et partager les plats. On réussit même à manger proprement ! Vous avez peut-être de la chance et nous aussi, car nous avons failli goûté du chien et surtout voir la technique pour les couper en deux, d'un seul coup, dans le sens de la longueur. Auriez-vous apprécié la vidéo ?
Difficilement reproductible à la maison :
Pour l'anniversaire de Renaud, nous l'avons emmené dans un karaoké. Ce n'est pas vraiment son truc, mais c'était quelque chose à voir et à vivre au moins une fois dans sa vie. L'établissement est plutôt classe et encore une fois notre tenue vestimentaire laisse franchement à désirer. Une hôtesse nous conduit le long d'un couloir moquetté où l'on entend s'échapper des chants plutôt approximatifs. Nous voici arrivés dans notre pièce très « cosy » : des canapés en cuir, des tables basses où nous déposons boissons et nourriture commandées afin de régler la location de la pièce (un montant minimum est à dépenser pour pouvoir profiter de l'endroit). Nous sommes avec deux étudiantes chinoises un peu timides, avec qui il est un peu difficile de communiquer, d'autant plus que la sono est un peu forte. Nous avons passé en revue tout le répertoire de musique anglophone et parfois c'est un vrai bonheur de découvrir ou redécouvrir des perles. Une hôtesse est là quasiment tout le long de la séance pour voir si nous ne manquons de rien. Renaud et moi trouvons que c'est un peu lourd d'avoir de l'audience que l'on ne connait pas, mais apparemment les chinois raffolent de ce genre de service. Au bout de 3h, chanter faux est un peu lassant, nous décidons donc de terminer la soirée dans le bar d'un ami de Mark et Sophie, Wayne, un musicien qui, malgré un bras en compote suite à un accident de voiture, insiste pour jouer un peu pour nous. Excellente soirée !
Exprience KTV :
Chez Wayne :
Nous visitons la ville qui n'a rien d'extraordinaire à part quelques vieux avec des trognes très sympathiques ! Nous avons grimpé une colline afin d'admirer la vue sur la ville et la vallée. De nombreuses marches et des gens très contents de croiser des occidentaux ! C'est ça qui est bien en Chine : les gens ne sont pas gênés de vous dévisager et vous donnent l'impression que vous êtes unique !
Pour la visite des environs, nous sommes accompagnés de Caterpillar et Alex, deux amis chinois de Mark et Sophie. Pour l'occasion, nous avons emprunté des scooters et visitons un temple perché sur une colline, un barrage, une petite forêt de bambou. Nous rentrons, frigorifiés, sous la pluie. Caterpillar nous aide à acheter nos billets de train pour Kunming, notre prochaine étape et on s'aperçoit que c'est tout aussi compliqué pour une locale ! Je ne sais pas si c'est censé nous rassurer...
Conduite à la chinoise :
Trouvaille au temple :
Une chose est sûre, c'est que les chinois que nous avons rencontré sont de sacré buveurs. Il est amusant de voir les groupes au restaurant qui ne commandent pas une bière, mais un carton de 9 ou 12 bières... pour commencer. Il faut savoir que les promotions professionnelles se font autour d'une bouteille et que c'est le plus résistant qui évoluera le plus vite. Ce n'est peut-être pas le cas dans tous les milieux, mais Beverley (avocate à Hong-Kong) nous avait déjà parlé de la tendance à conclure les contrats autour de bouteilles. Bref, nous n'avions rien à prouver, à part notre joie d'être là, et je vous assure que notre tête et notre foie en a quand même pris un coup. Quand on pense que cela fait quasiment 9 mois qu'on ne boit rien et qu'on se couche tôt, ces 4 jours à Yizhou ont fait remonté la moyenne de notre taux d'alcoolémie et des nuits blanches...
Alex était très fier de connaître des occidentaux, nous avons donc été invités dans un restaurant où tous ses amis étaient là. Il nous était impossible de communiquer, mais ils avaient l'air d'être ravis. Nous avons échappé à la présentation à son patron, dans le but de se faire mousser, ce à quoi Sophie et Mark ont eu droit quelques fois...
Restaurant chinois :
Renaud et Mark ont profité des retrouvailles pour jouer de la guitare et sont allés dans le magasin de Jimmy (un chinois) pour un petit buff.
Vous remarquerez que tous les chinois ont des noms anglophones. Ce sont des noms qu'ils se sont attribués pour faciliter la vie de leurs interlocuteurs occidentaux. Sinon, ils ont des noms très compliqués, impossibles à retenir. En même temps, « Renaud » n'avait pas vraiment l'air de leur parler non plus...
YIZHOU PRATIQUE
Train Yizhou – Luizhou : 9 Y
Train Luizhou – Kunming : 248 Y
Taux de change : 1€ ~= 9 Yuans
Pensant arriver vers 21h30 et retrouver nos amis à la gare, nous nous retrouvons un peu stupides quand le train nous laisse sur le quai à 17h30. Nous n'avons pas leur adresse sur papier, il n'y a pas de téléphone à proximité. Ayant lu dans plusieurs récits de voyage que la police pouvait être très aidante, Renaud va demander aux policiers s'il peut téléphoner à Sophie et ainsi savoir s'ils sont chez eux. Nous n'avons pas l'occasion de parler à notre copine et nous ne comprenons pas grand chose à ce qu'il se passe jusqu'à ce que l'un d'eux avance la voiture et nous fait signe de mettre nos sacs dedans. Notre taxi est avancé et c'est dans une voiture de police que nous débarquons chez nos amis ! L'homme demande à Sophie d'écrire une lettre de remerciement au gouvernement et au chef de la police pour signifier à quel point la police est serviable envers les étrangers. Il faut s'attendre à ce que Renaud, qui a été pris en photo au poste, apparaisse dans une feuille de chou quelconque, comme propagande sur les mérites de la police et que nous servions de moyen de promotion à notre bon samaritain. C'était amusant et c'est tout le mal que nous lui souhaitons !
Ma mère, qui est un peu mauvaise langue, il faut l'avouer, m'a dit : « quel est l'intérêt d'aller jusqu'en Chine pour rester avec des américains ? » . L'avenir nous contredira peut-être, mais, pour l'instant, c'est la période où nous avons le plus vécu la vie des chinois. Mark et Sophie sont profs d'anglais à l'université de Yizhou. Ils sont ici depuis 2 ans et Sophie, d'origine Taïwanaise, parle très bien chinois. Ayant chacun un appartement, ils en ont laissé un à notre disposition pour la durée de notre séjour : 2 chambres, séjour, cuisine, salle de bain, internet, machine à laver... C'était royal !
Il était vraiment agréable de nous laisser guider, sans avoir à lutter pour notre survie. Notre séjour pourrait se résumer en 3 mots : manger, sortir, visiter.
Nous avons du prendre quelques kilos car ici la nourriture était excellente. Mark et Sophie connaissent bien leur ville et tous les repas étaient parfaits pour découvrir la cuisine locale. A savoir, en Chine, chaque légume est associé à une viande (mais tous les mélanges ne sont pas possibles). Nous avons testé dans le désordre : nouilles sautées, riz, bœuf/oignons, bœuf/champignons, omelette/légumes, porc/choux-fleurs, raviolis vapeur, bœuf/aubergines (proche de la moussaka), maïs grillé avec une sauce au sésame, escargots pimentés, brochettes de bœuf et de poulpe très épicées, un bébé oiseau grillé, des œufs de caille, des crêpes maison aux champignons-ail-oignons, des patates douces caramélisées, du poisson aux légumes, servi sur un barbecue de table (qui reste donc chaud et que tout le monde picore du bout des baguettes), du lapin, de « l'intérieur de vache (tripes, palais, veines, estomac, sang coagulé), du tofu, des légumes, de la soupe. En tous cas, on adore manger à la chinoise et partager les plats. On réussit même à manger proprement ! Vous avez peut-être de la chance et nous aussi, car nous avons failli goûté du chien et surtout voir la technique pour les couper en deux, d'un seul coup, dans le sens de la longueur. Auriez-vous apprécié la vidéo ?
Difficilement reproductible à la maison :
Pour l'anniversaire de Renaud, nous l'avons emmené dans un karaoké. Ce n'est pas vraiment son truc, mais c'était quelque chose à voir et à vivre au moins une fois dans sa vie. L'établissement est plutôt classe et encore une fois notre tenue vestimentaire laisse franchement à désirer. Une hôtesse nous conduit le long d'un couloir moquetté où l'on entend s'échapper des chants plutôt approximatifs. Nous voici arrivés dans notre pièce très « cosy » : des canapés en cuir, des tables basses où nous déposons boissons et nourriture commandées afin de régler la location de la pièce (un montant minimum est à dépenser pour pouvoir profiter de l'endroit). Nous sommes avec deux étudiantes chinoises un peu timides, avec qui il est un peu difficile de communiquer, d'autant plus que la sono est un peu forte. Nous avons passé en revue tout le répertoire de musique anglophone et parfois c'est un vrai bonheur de découvrir ou redécouvrir des perles. Une hôtesse est là quasiment tout le long de la séance pour voir si nous ne manquons de rien. Renaud et moi trouvons que c'est un peu lourd d'avoir de l'audience que l'on ne connait pas, mais apparemment les chinois raffolent de ce genre de service. Au bout de 3h, chanter faux est un peu lassant, nous décidons donc de terminer la soirée dans le bar d'un ami de Mark et Sophie, Wayne, un musicien qui, malgré un bras en compote suite à un accident de voiture, insiste pour jouer un peu pour nous. Excellente soirée !
Exprience KTV :
Chez Wayne :
Nous visitons la ville qui n'a rien d'extraordinaire à part quelques vieux avec des trognes très sympathiques ! Nous avons grimpé une colline afin d'admirer la vue sur la ville et la vallée. De nombreuses marches et des gens très contents de croiser des occidentaux ! C'est ça qui est bien en Chine : les gens ne sont pas gênés de vous dévisager et vous donnent l'impression que vous êtes unique !
Pour la visite des environs, nous sommes accompagnés de Caterpillar et Alex, deux amis chinois de Mark et Sophie. Pour l'occasion, nous avons emprunté des scooters et visitons un temple perché sur une colline, un barrage, une petite forêt de bambou. Nous rentrons, frigorifiés, sous la pluie. Caterpillar nous aide à acheter nos billets de train pour Kunming, notre prochaine étape et on s'aperçoit que c'est tout aussi compliqué pour une locale ! Je ne sais pas si c'est censé nous rassurer...
Conduite à la chinoise :
Trouvaille au temple :
Une chose est sûre, c'est que les chinois que nous avons rencontré sont de sacré buveurs. Il est amusant de voir les groupes au restaurant qui ne commandent pas une bière, mais un carton de 9 ou 12 bières... pour commencer. Il faut savoir que les promotions professionnelles se font autour d'une bouteille et que c'est le plus résistant qui évoluera le plus vite. Ce n'est peut-être pas le cas dans tous les milieux, mais Beverley (avocate à Hong-Kong) nous avait déjà parlé de la tendance à conclure les contrats autour de bouteilles. Bref, nous n'avions rien à prouver, à part notre joie d'être là, et je vous assure que notre tête et notre foie en a quand même pris un coup. Quand on pense que cela fait quasiment 9 mois qu'on ne boit rien et qu'on se couche tôt, ces 4 jours à Yizhou ont fait remonté la moyenne de notre taux d'alcoolémie et des nuits blanches...
Alex était très fier de connaître des occidentaux, nous avons donc été invités dans un restaurant où tous ses amis étaient là. Il nous était impossible de communiquer, mais ils avaient l'air d'être ravis. Nous avons échappé à la présentation à son patron, dans le but de se faire mousser, ce à quoi Sophie et Mark ont eu droit quelques fois...
Restaurant chinois :
Renaud et Mark ont profité des retrouvailles pour jouer de la guitare et sont allés dans le magasin de Jimmy (un chinois) pour un petit buff.
Vous remarquerez que tous les chinois ont des noms anglophones. Ce sont des noms qu'ils se sont attribués pour faciliter la vie de leurs interlocuteurs occidentaux. Sinon, ils ont des noms très compliqués, impossibles à retenir. En même temps, « Renaud » n'avait pas vraiment l'air de leur parler non plus...
YIZHOU PRATIQUE
Train Yizhou – Luizhou : 9 Y
Train Luizhou – Kunming : 248 Y
Taux de change : 1€ ~= 9 Yuans
