Alors oui, pour fêter nos 1 mois de voyage, nous nous offrons une magnifique croisière sur l'Amazone pour rejoindre la triple frontière Brésil/Colombie/Pérou.
Armés de nos hamacs et de quelques provisions nous allons nous installer (comme nous conseille notre guide bien aimé) sur le pont intermédiaire quelques heures avant le départ. C'est déjà bien rempli mais nous trouvons une bonne place où nous pourrons nous balancer côte à côte et roucouler à loisir. L'espace hamac est très très convivial : nous sommes serrés comme des sardines et finissons par avoir des gens quasiment au dessus de nous.
Bon, du coup, voilà à quoi ressemble notre vie sur l'Oliveira V, notre fidèle lancha. Les journées, assez monotones, sont rythmées par les repas à 6h, 10h30, 16h30 et par l'extinction des feux à 21h.
Je vais m'étaler un peu sur la description des repas. Manger est l'activité n°1 de la croisière. Un long coup de sifflet (comme à La Santé ou Fleuri-Mérogis) vous averti que c'est prêt! A ce moment là, deux choix s'offrent à vous.
Le premier, plébiscité par la grande majorité des passagers, nécessite un minimum de matériel : gamelle et couverts (nous avons des tuppers et la TAM nous a gracieusement équipée de superbes couverts en plastiques). Donc, au coup de sifflet, tu files direct à la cuisine où l'on se fera un malin plaisir à remplir ta gamelle à ras bord avec un peu de tout. Tu iras déguster ce mélange sur ton hamac ou par terre, libre à toi.
Les + : tu manges chaud et es servi rapidement.
Les - : il faut aimer le blougui-boulgua et faire la vaiselle au savon.
Le second choix vous semblera plus pratique, plus civilisé et nettement plus adapté à une croisière de ce standing, mais que nenni. Le bateau est en effet muni d'un petit réfectoire où l'on peut manger à table par groupe de 20 personnes environ. Là, pas besoin d'être équipé... d'autre chose que d'une détermination féroce à l'épreuve des balles. Au réfectoire, la bienséance et la convivialité sont de mise : les meilleurs morceaux sont pour les plus rapides, il faut se jeter sur la nourriture comme la misère sur le monde; pas de « passes-moi le sel, files-moi le poivre » ou de « voulez-vous un peu d'eau mademoiselle », il suffit de grogner en pointant du doigt l'objet de vos désirs et il viendra à vous comme par enchantement! Bon, au bout de trois erreurs (de pas passer le bon truc), on te gratifie quand même d'un petit mot :) Ah, et il faut avaler tout ça en 10 minutes chrono, les suivants attendent. Bref, vous l'aurez compris, on est pas là pour se faire des salamalecs, mais pour se nourrir un point c'est tout.
Niveau menu, c'est invariablement le même : riz, pâtes, fejão (haricots), poulet et les jours de fête : SALADE DE CRUDITE :) :)
Notre conseil : s'arranger pour être dans la dernière tablée. Tu manges froid mais sans stress.
Dormir arrive en seconde position. On peut pratiquer cette activité de jour comme de nuit et elle occupe bien le temps. On peut y adjoindre l'écoute de musique. Attention, la nuit peut être très très fraiche !
L'activité n°3 est la lecture et l'apprentissage de l'espagnol dans le hamac. Nous avons emmené des petits guides genre Assimil.
Le paysage est beau mais assez monotone. L'admirer reste une excellente occupation. Les berges sont parsemées de villages et de maisons isolées : rien à voir avec le « no man's land » que l'on pourrait imaginer. On verra aussi de nombreux charognards volants tourner en rond dans le ciel. En prenant son temps (on a ce qu'il faut), on peut observer des dauphins roses. Impossible à photographier d'ailleurs... Sinon, les escales sont toujours des moments d'animation à ne pas rater.
L'activité n°5 est l'observation des gens. Tout le monde se lave les dents après chaque repas; au passage, je note que beaucoup d'adultes portent des appareils dentaires. Par ailleurs, vous pourrez suggérer de notre part à Nicolas Hulot de venir faire campagne par ici. En effet, il est de bon aloi de balancer tout et n'importe quoi par dessus bord :(
Activité n°6 : faire bronzette, lire, boire des coups et se sociabiliser sur le pont supérieur. Attention, la TV est à fond ainsi que la musique (les 2 en même temps!).
Du coup, nous avons fait quelques rencontres sympa. Les premiers à côté de nos hamacs sont des enfants : Marvin, Malou et Jona, franco-péruviens, vivants en Guyane française (et parlant donc français et espagnol), qui voyagent avec leur parents et vont en vacances dans leur famille à Iquitos. Nous rencontrons les autres sur le pont (à côté du bar) : Joe, un beau gosse australien, travaillant dans le cinéma que nous reverrons sûrement à Sydney; Ernest, des USA qui voyage avec son frère et sa copine; Kate et Laura, anglaises; Marco, camionneur espagnol qui passes régulièrement par Toulouse; Vasco et Lorenzo, étudiants de Suisse italienne. Enfin, après les étrangers, les gens du cru : Glulen, qui voyage avec femme et enfant, va voir sa mère qu'il n'a pas vu depuis 4 ans, Jackson qui étudie du côté de Belem rentre pour les vacances; Luis, prof de math + philo + espagnol rentre à Tabatinga après une opération de la jambe; Keyla qui append à Anne à danser le forro; Marcos qui ne cesse de nous resservir des caïpi à l'oeil!
Du coup, le dernier soir : grosse fiesta avec tout ce petit monde (et d'autre dont je n'ai jamais su les noms) jusque tard dans la nuit ;)
Nous arrivons dans l'après midi du jeudi à Benjamin Constant (port où notre bateau décharge sa cargaison). Il ne repart pour Tabatinga que le lendemain matin... Nous prenons donc un bateau rapide qui nous y mène en 20 minutes!
MANAUS-TABATINGUA PRATIQUE
Hamac : 25 R$ + cordes 3 R$
Billet : 340 R$ au guichet du port en hamac et 900 R$ en cabine.
Possibilité de l'acheter moins cher sur le port vers le marché couvert (~ 300 R$) mais sans garantie de pouvoir monter sur le bateau si ce dernier est plein. Moins si arrêt à Benjamin Constant ?
Arrivée : On gagne 1 journée de trajet en descendant à Benjamin Constant qui est à 20 min et 10 R$ de Tabatinga en bateau rapide.
Emplacement hamac : choisir une place sur le pont intermédiaire loin des lavabo et des escaliers. Si possible vers une lumière pour pouvoir lire plus tard (la lumière est coupée vers 21h).
Boissons : 2,5 R$
Sandwichs : de 2 à 3 R$
Emmener du PQ, des bouquins et des tongues pour la douche.
Bon, du coup, voilà à quoi ressemble notre vie sur l'Oliveira V, notre fidèle lancha. Les journées, assez monotones, sont rythmées par les repas à 6h, 10h30, 16h30 et par l'extinction des feux à 21h.
Je vais m'étaler un peu sur la description des repas. Manger est l'activité n°1 de la croisière. Un long coup de sifflet (comme à La Santé ou Fleuri-Mérogis) vous averti que c'est prêt! A ce moment là, deux choix s'offrent à vous.
Le premier, plébiscité par la grande majorité des passagers, nécessite un minimum de matériel : gamelle et couverts (nous avons des tuppers et la TAM nous a gracieusement équipée de superbes couverts en plastiques). Donc, au coup de sifflet, tu files direct à la cuisine où l'on se fera un malin plaisir à remplir ta gamelle à ras bord avec un peu de tout. Tu iras déguster ce mélange sur ton hamac ou par terre, libre à toi.
Les + : tu manges chaud et es servi rapidement.
Les - : il faut aimer le blougui-boulgua et faire la vaiselle au savon.
Le second choix vous semblera plus pratique, plus civilisé et nettement plus adapté à une croisière de ce standing, mais que nenni. Le bateau est en effet muni d'un petit réfectoire où l'on peut manger à table par groupe de 20 personnes environ. Là, pas besoin d'être équipé... d'autre chose que d'une détermination féroce à l'épreuve des balles. Au réfectoire, la bienséance et la convivialité sont de mise : les meilleurs morceaux sont pour les plus rapides, il faut se jeter sur la nourriture comme la misère sur le monde; pas de « passes-moi le sel, files-moi le poivre » ou de « voulez-vous un peu d'eau mademoiselle », il suffit de grogner en pointant du doigt l'objet de vos désirs et il viendra à vous comme par enchantement! Bon, au bout de trois erreurs (de pas passer le bon truc), on te gratifie quand même d'un petit mot :) Ah, et il faut avaler tout ça en 10 minutes chrono, les suivants attendent. Bref, vous l'aurez compris, on est pas là pour se faire des salamalecs, mais pour se nourrir un point c'est tout.
Niveau menu, c'est invariablement le même : riz, pâtes, fejão (haricots), poulet et les jours de fête : SALADE DE CRUDITE :) :)
Notre conseil : s'arranger pour être dans la dernière tablée. Tu manges froid mais sans stress.
Dormir arrive en seconde position. On peut pratiquer cette activité de jour comme de nuit et elle occupe bien le temps. On peut y adjoindre l'écoute de musique. Attention, la nuit peut être très très fraiche !
L'activité n°3 est la lecture et l'apprentissage de l'espagnol dans le hamac. Nous avons emmené des petits guides genre Assimil.
Le paysage est beau mais assez monotone. L'admirer reste une excellente occupation. Les berges sont parsemées de villages et de maisons isolées : rien à voir avec le « no man's land » que l'on pourrait imaginer. On verra aussi de nombreux charognards volants tourner en rond dans le ciel. En prenant son temps (on a ce qu'il faut), on peut observer des dauphins roses. Impossible à photographier d'ailleurs... Sinon, les escales sont toujours des moments d'animation à ne pas rater.
L'activité n°5 est l'observation des gens. Tout le monde se lave les dents après chaque repas; au passage, je note que beaucoup d'adultes portent des appareils dentaires. Par ailleurs, vous pourrez suggérer de notre part à Nicolas Hulot de venir faire campagne par ici. En effet, il est de bon aloi de balancer tout et n'importe quoi par dessus bord :(
Activité n°6 : faire bronzette, lire, boire des coups et se sociabiliser sur le pont supérieur. Attention, la TV est à fond ainsi que la musique (les 2 en même temps!).
Du coup, nous avons fait quelques rencontres sympa. Les premiers à côté de nos hamacs sont des enfants : Marvin, Malou et Jona, franco-péruviens, vivants en Guyane française (et parlant donc français et espagnol), qui voyagent avec leur parents et vont en vacances dans leur famille à Iquitos. Nous rencontrons les autres sur le pont (à côté du bar) : Joe, un beau gosse australien, travaillant dans le cinéma que nous reverrons sûrement à Sydney; Ernest, des USA qui voyage avec son frère et sa copine; Kate et Laura, anglaises; Marco, camionneur espagnol qui passes régulièrement par Toulouse; Vasco et Lorenzo, étudiants de Suisse italienne. Enfin, après les étrangers, les gens du cru : Glulen, qui voyage avec femme et enfant, va voir sa mère qu'il n'a pas vu depuis 4 ans, Jackson qui étudie du côté de Belem rentre pour les vacances; Luis, prof de math + philo + espagnol rentre à Tabatinga après une opération de la jambe; Keyla qui append à Anne à danser le forro; Marcos qui ne cesse de nous resservir des caïpi à l'oeil!
Du coup, le dernier soir : grosse fiesta avec tout ce petit monde (et d'autre dont je n'ai jamais su les noms) jusque tard dans la nuit ;)
Nous arrivons dans l'après midi du jeudi à Benjamin Constant (port où notre bateau décharge sa cargaison). Il ne repart pour Tabatinga que le lendemain matin... Nous prenons donc un bateau rapide qui nous y mène en 20 minutes!
MANAUS-TABATINGUA PRATIQUE
Hamac : 25 R$ + cordes 3 R$
Billet : 340 R$ au guichet du port en hamac et 900 R$ en cabine.
Possibilité de l'acheter moins cher sur le port vers le marché couvert (~ 300 R$) mais sans garantie de pouvoir monter sur le bateau si ce dernier est plein. Moins si arrêt à Benjamin Constant ?
Arrivée : On gagne 1 journée de trajet en descendant à Benjamin Constant qui est à 20 min et 10 R$ de Tabatinga en bateau rapide.
Emplacement hamac : choisir une place sur le pont intermédiaire loin des lavabo et des escaliers. Si possible vers une lumière pour pouvoir lire plus tard (la lumière est coupée vers 21h).
Boissons : 2,5 R$
Sandwichs : de 2 à 3 R$
Emmener du PQ, des bouquins et des tongues pour la douche.
