Le Maroc

Vous trouverez ici notre carnet de voyage du Maroc en 2005. Nous y avons séjourné 3 semaines entre le mois d'août et le mois de septembre. Durant cette période assez chaude, nous avons découvert un pays très accueillant, vraiment accessible et pourtant si dépaysant.

J'écris, quasiment 5 ans après, ce que je me souviens de cette dernière journée à Marrakech.
On a bu plein de jus d'orange sur la place Jema-el-Fna parce que c'est trop bon et plein de vitamines.
On, a acheté une Chicha importée directement d'Egypte, donc pour le souvenir typique, on repassera.
On a acheté un plat à tagine, une "petite pouf" et une "pouf tabouret" dans un magasin d'état parce qu'il était compliqué de marchander dans le souk. On a quand même eu l'impression qu'ils faisaient des transactions moitié louches... Magasin d'état et corruption à mon avis!
On a croisé nos italiens dans la rue, défoncés comme toujours!

On a quasiment mangé les 1,5kg de pâtisseries en une fois (il en restait quelques uns au retour, mais ils n'ont pas fait long feu et ils étaient franchement bons!)
On a été dans une gargotte de la place Jema-el-Fna où l'ambiance était sympa. Mais, de retour à la maison, j'ai eu la courante pendant 2 jours!
Réveil vers 8h. P'tit dèj sur la place Jema-el-Fna. Et hop, direction le souk pour atteindre les monuments qui sont au bout. On ne se paume presque pas, pourtant on n'a pas pris l'artère principale! Ca y est, nous voilà devant la Médersa Ben Youssef qui est une vieille cité U religieuse pour garçons. Donc, logeaint là-dedans quelques 900 étudiants répartis dans 132 cellules, toutes de tailles et de formes différentes. C'est marrant, il n'y a pas de symétrie particulière! Certaines piaules ont des mezzanines, d'autres ont une petite seconde pièce, etc. Elles sont toutes organisées autour de petits patios avec un puits de lumière sur le toit. Il y a un RDC et un étage puis certainement une terrasse, mais les portes sont fermées. Le tout est organisé autour d'une grande cour à ciel ouvert soigneusement décorée. Au fond de cette cour, une salle de prière. C'est chouette!
Après ça, nous allons visiter le musée de Marrakech qui se trouve à 2 pas. Il y a une expo de peinture, une sur les bijoux, une sur la céramique de Fès. Mais le plus intéressant est le palais dans lequel est installé le musée : le palais Ben Youssef. La salle centrale est magnifique : 3 fontaines, un grand lustre au centre et la toile qui fait office de toit donne une couleur jaune qui adouciel'ambiance et participe au zen de la salle (et puis, y'a une petite musique zen aussi!). On y squatte quelque temps car c'est vraiment cool.
Ensuite, il y le hammam composé comme tous les hammams : d'une salle pour se déshabiller, d'une salle froide, d'une salle tiède, d'une salle chaude. Derrière la salle chaude se trouve la chaufferie. La chaleur se véhicule directement par les murs et non par des circuits d'eau comme nous l'avions imaginé au début.

Ensuite, il y a la vivite de la Kouba qui est l'endroit où l'on fait les ablutions. Au centre, un "grand" bassin, autour les latrines (toujours rien de symétrique). Le tout est alimenté par un réservoir qui est lui-même alimenté de la façon suivante : voir photos.
Voili, voilou.
Ensuite, on retourne boire un coup vers Jema-el-Fna, puis on mange des salades et allons poster les cartes. On fait un sondage sur le prix des poufs, chicha et autres plats à Tagine afin de déterminer combien retirer pour faire nos achats. A propose des poufs, un vendeur nous demande : "tu veux voir mes poufs? une grosse pouf, une petite pouf, une pouf tabouret?" Nous on ne peut pas s'empêcher de rigoler et le gars se vexe un peu. Oups...
Un petit tour au cyber café et retour au souk pour acheter des pâtisseries marocaines. On voulait juste goûter 2-3 trucs, finallement, on repart avec 1,5kg de graisse et sucre concentré!
On se promène un peu, des jeunes nous expliquent les différentes épices que l'on trouve au Maroc et on repart avec un petit sac de raz-el-hanout (mélange d'épices : un peu tout et n'importe quoi!). On boit un thé au "café des Epices" où il y a une vue très bien sur les toits de la médina. Person, je ne trouve pas la vue très jolie : tous les toits sont en construction! Un petit tour sur la place Jema-el-Fna, un jus d'orange frais, trop bon!

Je finis par me retrouver avec un serpent autour du cou, brrrr! (Et moi aussi j'en avais un! Mais ils étaient tout mous crevés ces serpents! Même pas peur! renaud trouillard!)
On passe entre les différentes gargottes de la place puis rentrons à notre hôtel.
Il y a un peintre, je vais discuter un peu avec lui : c'est un gars complètement aigri de la vie "le Maroc est un pays de merde, c'est pire en Europe", "J'ai été acrobate pendant des années au cirque Bouglione, puis Zapatta..." "Ma fille vit en France, je lui ai tout donné mais ce n'est qu'une ingrate..." "Brigitte Bardot..." Tout ça, quoi! Il est rond comme une queue de pelle. Je finis par voir l'album photo de ses oeuvres, c'est vraiment pas mal mais un peu noir à mon goût, peut-être est-ce qu'il m'a raconté qui me fais ressentir ça. On finit par aller se coucher.
Je trouve que c'est résumé, résumé! On voit que c'est la fin du séjour... Faignant!
La nuit porte conseil, donc : c'est pas une bonne idée de partir avec les belges.
Juste après notre petit-dèj', les français nous proposent de déposer à Boulmane. Il est 9h-9h30 et les belges ne sont toujours pas levés. On leur laisse un mot et on s'en va.
Le bus pour Marrakech part à 10h30. Comme on a le temps, on se pose à la terrasse d'un café. Un gars commence à nous parler. Très sympa. Abderrahim qu'il s'appelle. Il nous dit qu'il est étudiant en géologie. Au début, ça me fait marrer : j'ai l'impression qu'il a 40 ans. Renaud trouve que non. Il nous fait remarquer que les berbères du Sous sont racistes envers les femes (lui, est un berbère de l'Atlas, Midelt). En effet, quand tu regardes dans la rue, tu ne vois pas une seule nana. Tu m'étonnes que je me sois fait mattée hier, dans le minibus!
Je suis un peu stressée. j'ai peur qu'on rate notre bus. L'heure se rapproche et il n'est toujours pas là. L'heure est dépassée... Bon, il paraît que c'est normal! Allez, le voilà. Abderrahim nous dit de nous mettre à gauche du bus pour éviter le soleil.
Au début, on n'a pas trop le choix. On s'est retrouvés derrière, au-dessus du moteur. Dessous, la barre du siège était bouillante : gare aux mollets! Et puis, on a pu se déplacer... Le paysage est sympa. au début, il fait très chaud et puis, petit à petit, l'air se rafraîchit. On commence à grimper dans le haut Atlas. Difficile à décrire mais c'est chouette.
Et puis, on entame la descente. Le gars à côté de moi vomit. C'est charmant!
Heureusement, pas trop loin, on fait une pause. On s'achète 2-3 trucs à manger (j'avais bien dit qu'on aurait faim) et on soulage notre vessie. On repart. Le mec re-vomit. Aïe, aïe, aïe : sa virilité en prend un coup! Je comprend pas : nous, on a lu pratiquement tout le trajet!
Ca fait 7h qu'on est dans le bus quand on arrive à Marrackech. Il est grand temps! Même si on appréhende un peu le retour à la civilisation, on est contents. On prend un taxi pour aller jusqu'à l'hôtel. Il est sympa. On lui demande s'il peut venir nous chercher vendredi pour nous amener à l'aéroport. Il nous demande 150dh. On lui dit qu'on reconfirmera et on prend son numéro. On fait quelques allers et retours pour trouver la rue de l'hôtel mais personne ne nous accoste pour nous proposer le meilleur et le moins cher hôtel de la ville. C'est déjà ça! On finit par en trouver un. Mais la terrasse est pleine. On va voir celui d'à-côté. Ca a l'air d'être bon. On pose les sacs et après quelques instants de repos, on part pour la place Jema-el-Fna. On en fait un tour rapide. On est encore là pour 2 soirs. On s'installe dans un petit resto où on se pète le bide. C'est pas très bon, mais c'est pas grave. On est claqués. On se rentre à l'hôtel. Après un brossage de dents très accrobatique dans la douche (on n'a pas trouvé de lavabo!), on va se coucher. A 22h45 : extinction des feux. On doit être une quinzaine à dormir là. IL fait frais. Je met même une couverture sur moi!
On se lève hyper tard. Genre vers 10h-10h30. On a envie de ne rien faire. On a prévu de faire une promenade de 1h30 dont le GDR fait des éloges. Mais le patron de l'hôtel nous dit qu'il a trop plu et que le chemin est impraticable.
Vu les 2 jours de marche qu'on s'est payés, on n'a pas très envie de rempiler. Alors on glande.
A 13h, on mange. Après une petite discussion avec le couple de toulousains qui reviennent d'une balade de 4h ccrottés et crevés, nous montons faire une sieste.
On culpabilise un peu de ne rien faire alors qu'on est dans un pays étranger, que la marche nous tend les bras mais franchement, on n'a pas envie!
A 18h, on se décide. Allez hop, on va faire un tour jusqu'au village, juste histoire de dire qu'on a fait quelque chose!
Le proprio nous explique le chemin. Zou, on y va. On arrive devant une petite rivière. Mince, faut traverser ou pas? Et si oui, où?
Là, un petit vieux nous demande où on va. On lui explique et il nous ouvre le chemin. Pendant 1h, on le suit. Il nous fait goûter des figues et des pêches qui sopnt sur l'arbre. Il nous amène jusqu'à une Kasbah berbère, sorte de château en ruine. C'est super chouette. Mais la nuit tombe et je ne suis pas très rassurée.
Il nous ramène à bon port et bien évidemment, arrivé devant chez lui, il nous demande un petit quelque chose. Difficile de refuser (C'est faux, il ne nous demande rien, c'est nous qui lui proposons!) Le soir, on passe une soirée hyper bizarre avec un couple de français, un couple de belges. Avec Renaud, on mange un couscous. Lui à l'agneau, et moi sans viande. C'est très bon. Un peu fade, peut-être Y'a rien de relevé dans la bouffe au Maroc... Déçu!
Puis Ali, le patron et son fils nous rejoignent pour prendre le thé. La soirée devient nettement plus sympa. Mais j'ai envie d'aller me coucher. Demain, il faut retourner à Marrakech et donc se lever tôt.
Renaud a un éclair de génie. Les belges vont à Marrakech demain. Peut-être pourrait-on faire la route ensemble. Ils accèptent mais ne paraissent pas plus emballés que ça.
A la réflexion, on se demande si c'est une si bonne idée que ça. Ils sont pas super sympas, en plus demain ils veulent visiter un peu le Dadès, donc on ne sait pas à quelle heure on va arriver. La uit porte conseil...
NVB : Quand on s'est levés le matin, nos fringues avaient disparues : les belges du groupe de flamands croyaient que c'était à l'un d'eux et les avaient mises dans leurs affaires. Heureusement qu'Ali avait la clef de leur chambre/annexe parce qu'ils ne devaient revenir que le lendemain, après que nous soyions partis!