Nous voilà à bord d'un petit bateau à moteur en direction du port de Santa Rosa.
Le conducteur nous propose, moyennant un petit supplément, de nous accompagner à la douane pour faire tamponner nos passeports. Comme on a calculé très juste pour ne pas garder de pesos et qu'on aura plus de temps qu'il n'en fafransiscout, on refuse. Là, il nous montre le bateau. Mon dieu quelle horreur! C'est un vrai cargo, un vrai de vrai, massif et tout rouillé... Faudra faire avec!
On installe nos hamacs les uns à côté des autres, à proximité d'un poteau pour pouvoir cadenasser les sacs.
Les filles partent avec un brésilien, Lelis, tamponner leurs passeports. Pendant ce temps, nous nous installons et visitons les installations. Nous avons eu la merveilleuse idée d'acheter des sacs en plastique blanc très épais et costauds pour ranger les sacs à dos et dissuader les mains indiscrètes de fouiller les poches. Vu la couleur du sac qui, à la fin du périple, a viré au rouille, on a bien fait!
Les toilettes/salle de bain sont dans un état détestable. Les portes sont en bois, avec des lattes obliques qui permettent de laisser entrer la lumière sans être vus de l'extérieur mais qui permettent de voir les gens qui papotent quand on est sur les toilettes, ce qui est assez déstabilisant. Des portes très ajourées qui ferment ou pas, des douches crados, un plafond qui suinte (quoi? Je ne préfère pas savoir), des toilettes bouchées et des éviers qui manquent, un peu à la Trainspotting... Pardonnez-moi pour les détails de ma vie intime, mais imaginez mon bonheur quand, en plus, j'ai découvert que j'étais indisposée...
Puis les filles sont revenues. Pas si simple de faire les démarches administratives... Nous avons enfin compris la proposition du conducteur du bateau. En effet, le cargo est accosté à une bande de terre qui est elle-même séparée de la ville par une étendue d'eau! Elle ne doit pas exister pendant la saison des pluies, mais pendant la saison sèche, l'eau, très basse, laisse apparaître de nouvelles terres!
Du coup, on doit emprunter de l'argent aux filles et un petit bateau pour faire tamponner les papiers auprès d'un monsieur absolument détestable! On profite d'être sur la terre ferme pour faire un petit tour. Santa Rosa est construite le long des berges, tout en longueur, sans l'ombre d'une voiture et semble assez pauvre.
Le vrai bonheur débute quand ils démarrent le moteur. En outre le bruit assourdissant qui a été notre compagnon de voyage pendant 4 jours, il se dégage du moteur une fumée noire et épaisse qui nous asphyxie et tâche nos vêtements.
Je suis installée en face d'une lampe, ce qui est plutôt sympa pour bouquiner. A 22h, sans préambule, ils éteignent les lumières. Nous voilà donc, à tâtons, cherchant notre lampe de poche et le chemin vers les toilettes avant d'aller dormir... Et à 22h30, ils les rallument et nous avons eu le plaisir de dormir avec la lumière en pleine tronche. Les autres nuits, on a pensé à dévisser l'ampoule! Nous avons compris plus tard qu'ils éteignaient les lumière juste avant d'arriver à une escale, ce qui peut paraître un peu bizarre : comment font les gens pour ranger leurs affaires?
Ne nous plaignons pas trop non plus. Nous sommes nettement moins serrés que sur le bateau précédent. Personne ni dessus, ni dessous.
Niveau repas, c'est du grand standing : service à l'assiette, chaud, et à nos hamacs s'il vous plaît! Ce n'est pas aussi mauvais qu'on nous l'avait prédit, juste un peu lassant de toujours manger du riz et du poulet... Au petit-déj, c'est du pain avec une espèce de bouillie très sucrée au clou de girofle.
Nous avons fait quelques très belles rencontres. Renaud a discuté avec Lelis, chaman qui part travailler à Iquitos pendant la saison touristique et Bernardo, un colombien de Medellin, ingénieur en téléphonie, qui lui a tapé dans le dos dès notre arrivée sur le bateau et qui apparemment souhaitait vivement faire des rencontres. Il a également parlé à une sœur témoin de Jéhovah très gentille. Par contre, sa collègue est venue prêcher la bonne parole et chanter pendant une bonne demi-heure, en espagnol, à nos copines Kate et Laura qui ne comprenaient pas un mot et n'en connaissaient pas assez non plus pour le lui dire! Quant à nous, nous avons piqué un énorme fou rire et gardé le nez dans notre bouquin, en espérant ne pas être la cible suivante!
Sinon, nous avons rencontré Sarah M et Sarah W, 2 néo-zélandaises d'une trentaine d'années. Vous verrez par la suite que nous avons formé un chouette quatuor dans la suite du parcours. Elle ont eu la bonne idée d'amener un jeu de Uno qui a permis d'animer un peu nos soirées!
Comme je vous le disais au début, c'est un vrai cargo avec son lot de marchandises. Nous avons eu un lama (pas pris en photo parce qu'il faisait nuit et qu'il a disparu au petit matin) et des cochons! Nous avons vu un monsieur avec quelques perroquets aux ailes coupées. Malgré qu'ils soient très mignons, je suis un peu choquée car je pense qu'ils ont été capturés dans la jungle afin d'être revendus en ville (ça m'a été confirmé plus tard) et je préfèrerais les savoir en liberté...
Durant le voyage, un orage a éclaté et l'eau rentrait dans le bateau, malgré les bâches en plastique. Laura et Kate ont vu leurs affaires trempées! Pas de catastrophe pour nous...
Pour les activités, rien de bien nouveau : siestes et lecture!
Nous sommes arrivés à Iquitos à 3h30 et avons attendu la fin du déchargement, vers 5h30 pour partir à la recherche d'un hôtel où finir notre nuit!
SANTA ROSA – IQUITOS PRATIQUE
Bateau lent : normalement, départ tous les jours, vers 20h. Venir vers 16h pour choisir l'emplacement du hamac.
Billet : 70 soles, à acheter directement sur le bateau (quelqu'un passe)
Emplacement hamac : choisir une place sur le pont intermédiaire loin des toilettes, vers un poteau pour cadenasser les sacs (arrêts hyper fréquents, jour et nuit). La lumière n'est pas coupée la nuit (parfois, possibilité de dévisser l'ampoule) donc à voir si vous préférez lire ou dormir sans la lumière dans les yeux!
Vente de boissons et de cigarettes à l'unité (possibilité de payer en dollars, mais le taux de change n'est pas franchement avantageux)
Emmener du PQ, des bouquins et des tongues pour la douche.
Il y a des bateaux rapides tous les jours sauf le lundi. Ils sont pris d’assaut le WE, il est prudent de réserver à l'avance.
On installe nos hamacs les uns à côté des autres, à proximité d'un poteau pour pouvoir cadenasser les sacs.
Les filles partent avec un brésilien, Lelis, tamponner leurs passeports. Pendant ce temps, nous nous installons et visitons les installations. Nous avons eu la merveilleuse idée d'acheter des sacs en plastique blanc très épais et costauds pour ranger les sacs à dos et dissuader les mains indiscrètes de fouiller les poches. Vu la couleur du sac qui, à la fin du périple, a viré au rouille, on a bien fait!
Les toilettes/salle de bain sont dans un état détestable. Les portes sont en bois, avec des lattes obliques qui permettent de laisser entrer la lumière sans être vus de l'extérieur mais qui permettent de voir les gens qui papotent quand on est sur les toilettes, ce qui est assez déstabilisant. Des portes très ajourées qui ferment ou pas, des douches crados, un plafond qui suinte (quoi? Je ne préfère pas savoir), des toilettes bouchées et des éviers qui manquent, un peu à la Trainspotting... Pardonnez-moi pour les détails de ma vie intime, mais imaginez mon bonheur quand, en plus, j'ai découvert que j'étais indisposée...
Puis les filles sont revenues. Pas si simple de faire les démarches administratives... Nous avons enfin compris la proposition du conducteur du bateau. En effet, le cargo est accosté à une bande de terre qui est elle-même séparée de la ville par une étendue d'eau! Elle ne doit pas exister pendant la saison des pluies, mais pendant la saison sèche, l'eau, très basse, laisse apparaître de nouvelles terres!
Du coup, on doit emprunter de l'argent aux filles et un petit bateau pour faire tamponner les papiers auprès d'un monsieur absolument détestable! On profite d'être sur la terre ferme pour faire un petit tour. Santa Rosa est construite le long des berges, tout en longueur, sans l'ombre d'une voiture et semble assez pauvre.
Le vrai bonheur débute quand ils démarrent le moteur. En outre le bruit assourdissant qui a été notre compagnon de voyage pendant 4 jours, il se dégage du moteur une fumée noire et épaisse qui nous asphyxie et tâche nos vêtements.
Je suis installée en face d'une lampe, ce qui est plutôt sympa pour bouquiner. A 22h, sans préambule, ils éteignent les lumières. Nous voilà donc, à tâtons, cherchant notre lampe de poche et le chemin vers les toilettes avant d'aller dormir... Et à 22h30, ils les rallument et nous avons eu le plaisir de dormir avec la lumière en pleine tronche. Les autres nuits, on a pensé à dévisser l'ampoule! Nous avons compris plus tard qu'ils éteignaient les lumière juste avant d'arriver à une escale, ce qui peut paraître un peu bizarre : comment font les gens pour ranger leurs affaires?
Ne nous plaignons pas trop non plus. Nous sommes nettement moins serrés que sur le bateau précédent. Personne ni dessus, ni dessous.
Niveau repas, c'est du grand standing : service à l'assiette, chaud, et à nos hamacs s'il vous plaît! Ce n'est pas aussi mauvais qu'on nous l'avait prédit, juste un peu lassant de toujours manger du riz et du poulet... Au petit-déj, c'est du pain avec une espèce de bouillie très sucrée au clou de girofle.
Nous avons fait quelques très belles rencontres. Renaud a discuté avec Lelis, chaman qui part travailler à Iquitos pendant la saison touristique et Bernardo, un colombien de Medellin, ingénieur en téléphonie, qui lui a tapé dans le dos dès notre arrivée sur le bateau et qui apparemment souhaitait vivement faire des rencontres. Il a également parlé à une sœur témoin de Jéhovah très gentille. Par contre, sa collègue est venue prêcher la bonne parole et chanter pendant une bonne demi-heure, en espagnol, à nos copines Kate et Laura qui ne comprenaient pas un mot et n'en connaissaient pas assez non plus pour le lui dire! Quant à nous, nous avons piqué un énorme fou rire et gardé le nez dans notre bouquin, en espérant ne pas être la cible suivante!
Sinon, nous avons rencontré Sarah M et Sarah W, 2 néo-zélandaises d'une trentaine d'années. Vous verrez par la suite que nous avons formé un chouette quatuor dans la suite du parcours. Elle ont eu la bonne idée d'amener un jeu de Uno qui a permis d'animer un peu nos soirées!
Comme je vous le disais au début, c'est un vrai cargo avec son lot de marchandises. Nous avons eu un lama (pas pris en photo parce qu'il faisait nuit et qu'il a disparu au petit matin) et des cochons! Nous avons vu un monsieur avec quelques perroquets aux ailes coupées. Malgré qu'ils soient très mignons, je suis un peu choquée car je pense qu'ils ont été capturés dans la jungle afin d'être revendus en ville (ça m'a été confirmé plus tard) et je préfèrerais les savoir en liberté...
Durant le voyage, un orage a éclaté et l'eau rentrait dans le bateau, malgré les bâches en plastique. Laura et Kate ont vu leurs affaires trempées! Pas de catastrophe pour nous...
Pour les activités, rien de bien nouveau : siestes et lecture!
Nous sommes arrivés à Iquitos à 3h30 et avons attendu la fin du déchargement, vers 5h30 pour partir à la recherche d'un hôtel où finir notre nuit!
SANTA ROSA – IQUITOS PRATIQUE
Bateau lent : normalement, départ tous les jours, vers 20h. Venir vers 16h pour choisir l'emplacement du hamac.
Billet : 70 soles, à acheter directement sur le bateau (quelqu'un passe)
Emplacement hamac : choisir une place sur le pont intermédiaire loin des toilettes, vers un poteau pour cadenasser les sacs (arrêts hyper fréquents, jour et nuit). La lumière n'est pas coupée la nuit (parfois, possibilité de dévisser l'ampoule) donc à voir si vous préférez lire ou dormir sans la lumière dans les yeux!
Vente de boissons et de cigarettes à l'unité (possibilité de payer en dollars, mais le taux de change n'est pas franchement avantageux)
Emmener du PQ, des bouquins et des tongues pour la douche.
Il y a des bateaux rapides tous les jours sauf le lundi. Ils sont pris d’assaut le WE, il est prudent de réserver à l'avance.